Gel sur le pays, la viticulture perd beaucoup
Une crise historique, c’est ce que viennent de vivre nos viticulteurs français. Depuis 1991 de telles températures n’avaient pas été recensées au mois d’avril. Quelles sont les conséquences de cette crise pour nos viticulteurs?
Le gel, le plus grand ennemi de la viticulture, cependant de plus en plus récurant, on parle bien de 3 cas de gels cette année, fait subir à nos viticulteurs locaux une perte maximale et un manque à gagner énorme. Ceci malgré les nombreuses tentatives pour compenser ce froid dans les vignes, bougies ou les bottes de pailles brulées au plus près des pieds de vignes. Pour couronner le tout nos agriculteurs s’attendent à un nouvel épisode de gel en début de semaine. Cet enchainement de froid amène une grande majorité des viticulteurs à parler d’une crise encore plus grande qu’en 2016. «On a au moins 50% de dégâts», a indiqué à l’AFP François Labet, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB). Une crise majeure dans la viticulture française qui permet de rappeler comment se protéger et assurer malgré toutes les crises de quoi acheter son raisin ailleurs et produire son vin malgré tout. Presque toutes les régions viticoles de France ont été touchées par le gel mais les plus touchées restent les viticulteurs de grappe blanche qui sont censées être récoltées plus tôt que les autres. C’est dans ce type de cépages que l’on décompte environ 70% voir plus de perte causée par les trois épisodes de gels. On décompte aussi entre 70 et 90% des vignerons d’Armagnac touchés par ces épisodes de gel, causant un gros problème pour un des secteurs économiques les plus importants de la région. Pas très loin d’Armagnac, dans l’Hérault les pertes sont estimées à près de 80% voir plus avec des températures ayant atteint les -12 degrés la semaine dernière. C’est une première pour cette région du sud de la France, en tant normal ensoleillée avec un climat méditerranéen, annonce Boris Calmette, président du groupement des Vignerons coopérateurs. Pour notre région bourguignonne on relate 50% de perte au moins avant la semaine de gel à venir. Nous gardons espoir qu’elle ne fasse pas plus de dégâts et permette à nos viticulteurs de conserver une partie de leur récolte de cette année. A défaut, les travailleurs saisonniers ainsi que les viticulteurs seraient en grande difficultés pour cette été 2021.
Toutes ces pertes témoignent bien du manque d’efficacité des moyens de prévention mis en place par nos viticulteurs partout en France, visiblement ils ne suffisent plus à couvrir toutes ces températures déréglées depuis plusieurs années. La seule solution resterait de se protéger financièrement avant de protéger ses pieds de vignes. Une révolution pour certains viticulteurs encore attachés aux anciennes méthodes, mais qui subissent aujourd’hui un dérèglement climatique de plus en plus intense.